Archives mars 2018
Y a-t-il trop de références ?
Quand on adore une œuvre on aime bien voir quelqu’un lui rendre hommage là où on ne l’attendait pas. C’est une madeleine de Proust, on se rappelle de cette histoire qui nous a tant plu et on est content. D’autant plus lorsque l’on a l’impression que cet amour est partagé et légitimé par ces références : même dans ce film on adore ce qui a bercé ma jeunesse ! On a apprécié ça, des studios s’en sont rendus compte et ce qui devait arriver arriva. Les années 2010 on vu passer tellement d’œuvres qui balancent de la référence comme on jette des bouts de pains pour faire plaisir aux pigeons de rue qu’il commence à y avoir un sentiment de saturation à ce sujet. Des gens se sentent pris pour des cibles faciles à qui il suffit de faire entendre un bruit de sabre laser pour qu’ils se prosternent et consomment. Ils frissonnent beaucoup moins facilement devant une apparition surprise d’une figure populaire dont Internet aura déjà largement prolongé l’existence. Dès qu’il y a un soupçon de fanservice qui pointe ça grince des dents par réflexe pavlovien, souvent à raison d’ailleurs.
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